Des chercheurs de Harvard viennent de trouver pourquoi certains individus (comme moi) parviennent à s'endormir dans le bruit, et ne sont pas dérangés pendant leur sommeil par les nuisances sonores.
J'avoue que ça me fait un bien fou de voir que la science est passée par là. Le matin, je suis incapable d'entendre un réveil (à moins d'être en phase de sommeil paradoxal) ou des voix (1). Je me suis récemment endormi en boîte de nuit (je devais rouler pour rentrer... ne pas se mettre minable avec l'alcool présente de gros avantages, pf).
Le cerveau de certaines personnes (le mien, entre autres, mais disons que c'est lui qui m'intéresse le plus) génère spontanément des ondes de fréquence rapide (appelées fuseaux) qui permettent d'occulter les sons extérieurs. Dormir dans des environnements bruyants devient donc naturel. Et un autre avantage est que l'apprentissage serait plus facile, le cerveau étant mieux isolé dans une bulle du monde extérieur.
Un des points négatifs est que le système nerveux (et notamment cardiovasculaire) reste en état d'éveil, et que les sons le plongent dans un certain état de stress (accélération du rythme cardiaque et sans doute respiratoire, et quelque chose qui doit s'apparenter à une veille nerveuse). Le sommeil n'est donc pas réparateur, et on peut se réveiller plus fatigué qu'on ne s'est endormi.
Tant que je suis à parler du sommeil... J'applique depuis peu de temps une technique que j'appelle technique des micro-sommeils (je ne connais pas vraiment le nom, ça se rapproche des micro siestes). Ca consiste à compter jusqu'à 5 pour se plonger dans un état de relaxation intense, puis de recompter jusqu'à 5 pour se réveiller, et de répéter le cycle jusqu'à se sentir reposé. Ca fonctionne étonnamment bien (mais peut-être s'agit-il d'une sorte de placebo).
(1) Et en plus, je mets énormément de temps à prendre conscience. Je passe par des états subtils entre la conscience et l'endormissement, un peu comme Ruxor l'explique ici.